Cafés chantants de Bab Souika
Au cœur de Tunis, le quartier populaire de Bab Souika a longtemps été le centre de la vie artistique et culturelle de la médina. Dès la fin du XIXe siècle et tout au long du XXe, il abrite des cafés chantants, lieux emblématiques où se produisaient chanteurs, musiciens et poètes. Ces établissements accueillaient un public varié, mêlant classes populaires et élite intellectuelle, dans une ambiance conviviale et festive.
Ces cafés ont contribué à la transmission du malouf, du mezoued, et des chants populaires tunisiens, jouant un rôle fondamental dans la formation de grands artistes comme Cheikh El Afrit ou Hédi Jouini. Ils étaient aussi des espaces de débat, d’expression libre et de rencontres entre générations.
Aujourd’hui, bien que la plupart aient disparu ou changé de fonction, le souvenir des cafés chantants de Bab Souika demeure vivant dans la mémoire collective, symbole d’une époque où l’art et la parole occupaient une place centrale dans la vie urbaine.
